Gestion patrimoniale

des espèces dans l’Hyères et ses ruisseaux

La biodiversité : indicateur de la qualité de l’eau.

Nous réalisons des inventaires réguliers de chaque espèce : truites, chabots, écrevisses et invertébrés. Plusieurs études ont été effectuées ces vingt dernières années (suivis génétiques, inventaires, fluoromarquages, poses de bagues, scalimétries avec l’aide de l’INRA, CISALB, OMENA et la Fédération).

Nous dressons le bilan des captures (un carnet de capture est remis à chaque pêcheur qui nous le retourne à la fin de la saison de pêche).

 La truite fario, souche adaptée à la vallée :

Nous constatons une très bonne reproduction naturelle sur la plupart des affluents et certains secteurs de l’Hyères. Nous assistons la reproduction naturelle en effectuant des reprises de géniteurs en Octobre. Les pontes dans notre pisciculture produisent environ 4000 oeufs  issus de la souche locale. Plus tard, les alevins sont déversés sur des ruisseaux où la reproduction naturelle est perturbée. (Une page sera consacrée à la pisciculture prochainement pour détailler cette activité).

C’est afin de protéger les alevins que l’ouverture de la pêche en rivière à la Gaules des Coudans est retardée au premier samedi d’ avril. Ainsi les pêcheurs ne marchent pas sur les frayères lorsque les alevins sont encore trop fragiles…

Pour en savoir plus :

L’écrevisse à pieds blancs, pêche interdite :

Jusqu’aux années cinquante, les populations d’écrevisses à pattes blanches étaient très abondante sur l’Hyères et ses ruisseaux. La pêche en était autorisée à l’époque.

Maladies, pollutions diverses, sécheresses les ont anéanties…

Un programme de réintroduction a été lancé en 1981, à l’initiative (et au frais…) de la Gaule des Coudans.

Les populations se sont, dans un premier temps, bien développées, puis, de nouveau en plusieurs endroits ont disparu en raison de la bêtise humaine (désherbage chimique d’un ruisseau, déversement de peinture dans un autre, rejet de substance toxique dans un troisième…).

Nous veillons donc sur elles comme le lait sur le feu !

Trois sites, ces dernières années semblent encore colonisés, bien que le dernier comptage soit un peu alarmant sur certains endroits encore bien peuplés jusqu’alors.

En 2004, le Prix Halieutica a été décerné à notre association pour ses actions et initiatives en faveur de l’écrevisse à pattes blanches (voir page récompense et prix).

Pour en savoir plus…

 

L’écrevisse à pattes rouges

Beau spécimen d’écrevisse à pattes rouges, observée au lac de la Pisserotte dernièrement !

L’écrevisse à pattes rouges, aussi appelée “écrevisse noble” est autochtone. C’est celle que les gourmets appréciaient… Mais chez nous, elle est protégée.

Elle peut vivre une dizaine d’années et fait de 10 à 20cm en moyenne. Celle ci est bien parti pour battre le record de 27cm !

A cette occasion, nous vous rappelons que si vous pêchez un de ces spécimens, il faut la laisser sur la berge, à proximité de l’eau qu’elle rejoindra seule et non la lancer dans l’eau ce qui pourrait lui être fatal.

Le chabot :

                   

Un look bien particulier pour ce petit poisson, d’autant plus précieux pour nos ruisseaux qu’il est un parfait indicateur de la qualité de l’eau ! Nous le trouvons régulièrement lors des comptages ou sauvetages. Ceux là ont été transférés dans des eaux plus propices lors de la sécheresse.

Les invertébrés aquatiques:         

Invertébrés aquatiques et larves diverses sont aussi régulièrement surveillés.

Mesures IBGN, études des effets des sècheresses et canicules, inventaires…

Réintroduction en cas de disparition accidentelle.